L’hypnose, un outil efficace pour la prévention de l’épuisement professionnel

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Soazig Le Bouhellec en 2016

L’hypnose, un outil efficace pour la prévention de l’épuisement professionnel

Après une expérience en tant que chimiste de laboratoire en Ecosse, je suis responsable de laboratoire depuis une dizaine d’année. J’ai tout d’abord exercé cette fonction au sein d’entreprises françaises de sous-traitance d’analyses travaillant pour l’industrie pharmaceutique puis dans une multinationale en Suisse.

Dans ce domaine comme dans de nombreux autres domaines, les personnes sont continuellement soumises à des enjeux contradictoires, devant satisfaire à des contraintes
réglementaires très strictes tout en répondant à des impératifs de productivité toujours plus
exigeants. Mon rôle de gestion d’équipe consiste surtout à mettre les personnes dans le
meilleur cadre possible afin de les décharger de la pression et qu’ils trouvent eux-mêmes
les solutions aux obstacles techniques, scientifiques et organisationnels qu’ils rencontrent.
Les aléas techniques, la lourdeur des processus administratifs, les interactions avec la
hiérarchie et avec les différentes équipes ainsi qu’avec les divers interlocuteurs, tels que les
clients, les auditeurs et les autorités légales éprouvent en permanence la capacité des
personnes à gérer le stress. De plus, les systèmes de notation en vigueur ont tendance à
favoriser l’individualisme et à souligner les aspects négatifs plutôt que de promouvoir la
collaboration. Cela engendre un sentiment de frustration peu propice à l’épanouissement
professionnel et personnel.

Dans ce contexte, j’ai côtoyé de nombreux collègues, supérieurs hiérarchiques, managers qui, d’un jour à l’autre, disparaissaient littéralement de la circulation, épuisés nerveusement et physiquement. L’anglicisme « burn-out », terme surmédiatisé et utilisé à outrance, traduit toutefois une réelle souffrance, un gâchis humain souvent masqué et nié par des personnes convaincues que la solution est de s’investir toujours plus. Enfermées, aspirées par cette spirale infernale, elles finissent par s’user et ne plus pouvoir faire face.

S’étant rendues malades à force de travailler, elles finissent par oublier qui elles sont. Cela
est souvent l’occasion pour ces personnes d’une remise en cause profonde et de rebondir
vers d’autres horizons, tandis que d’autres, faute de prise en charge s’installent dans la
dépression.

Dans mon exercice professionnel, je constate au quotidien que les personnes qui réussissent le mieux dans ce contexte ne sont pas celles qui disposent de facultés techniques ou scientifiques les plus pointues mais bien celles qui sont les aptes à gérer leurs émotions et à rebondir lorsqu’ils font face à des vents contraires. Certains collaborateurs, parfois pourtant très doués mais qui se retrouvent démunis car submergés par leurs émotions en cas de difficulté, sont souvent considérés comme des éléments peu fiables. Ce qu’ils expriment comme étant un manque de confiance en eux les empêche de développer leur potentiel. Certains d’entre eux, lorsqu’ils sont soutenus, encouragés et valorisés montrent un tout autre visage, prenant des initiatives et s’impliquant au quotidien dans le fonctionnement de l’équipe. Ce type de profil de personnes pourrait grandement bénéficier d’un soutien extérieur, notamment grâce à l’hypnose.

J’ai découvert l’hypnose à l’occasion d’un atelier d’autohypnose. Le désir d’en apprendre plus m’a ensuite conduite vers l’Ecole Centrale d’Hypnose, dans un premier temps plus par intérêt personnel que professionnel. Cela fut également l’occasion d’une remise en cause personnelle extrêmement bénéfique au fur et à mesure des ateliers et au cours des mois suivants. Je suis convaincue que l’hypnose est un outil extrêmement utile, qui peut notamment jouer un rôle dans un cadre préventif pour la souffrance au travail.

Bien avant que l’épuisement survienne, il est courant que les personnes concernées aient consulté leur médecin de famille pour une fatigue ou des douleurs inexpliquées voire leur médecin du travail pour faire état de plaintes relatives à leur environnement. En collaboration avec les professionnels susceptibles de détecter ces signaux, la mise en place de séances d’hypnose adaptées seraient bénéfiques à plusieurs niveaux pour les personnes particulièrement exposées La pratique de l’hypnose peut agir pour les soulager et leur permettre de mieux gérer le stress, de mieux prendre soin d’elles-mêmes et d’éviter ainsi que leur situation ne se dégrade. De plus, l’expression de cette souffrance, bien qu’elle soit déclenchée par des facteurs environnementaux est l’écho de problématiques personnelles, bien souvent enfouies depuis des années. En effectuant un travail lié aux traumatismes et aux blessures qui s’expriment à ce moment là, le comportement et l’attitude de la personne hypnotisée évolue. Cette évolution peut lui permettre de mieux se protéger et d’améliorer son efficacité personnelle, ses relations avec ses clients, ses patients, ses supérieures hiérarchiques, ses collègues, ses subordonnés.

Les difficultés rencontrées sur le plan professionnel sont également une opport

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