L’Hypnose au service de L’accompagnement de la fin de vie

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Cathia Mascarau en 2018

L’Hypnose au service de L’accompagnement de la fin de vie

« Physiquement la mort nous détruit, mais l’idée de la mort peut nous sauver ». Cette citation d’Irving Yalom, écrivain et psychothérapeute ayant eu de nombreuses expériences avec des personnes en fin de vie, ouvre vers une introduction favorable à la pratique de l’hypnose pour l’accompagnement si particulier de la fin de vie. Et plutôt que de parler de mourants, parlons alors d’êtres vivants, vivant un moment important de leur vie puisque c’est la fin de celle-ci. Ainsi, pour vivre le plus sereinement cette étape et s’extraire d’un état uniquement dédié à l’attente de la mort, alors même que l’équipe soignante est arrivée au bout des ressources thérapeutiques à visée curative, l’hypnose s’avère être un complément thérapeutique reconnu qui s’intègre aux soins palliatifs que le patient peut recevoir.

Selon les professionnels, si la douleur et tous les symptômes physiques liés à sa maladie (dyspnée, nausées, toux, prurit, etc…) sont souvent le premier appel à la rencontre de l’hypnothérapeute, la pratique de l’hypnose s’avère plus étendue : du soutien aux différentes étapes de la fin de vie c’est-à-dire du choc de l’annonce aux derniers instants, à la diminution de l’anxiété face à la mort, aux besoins de réconciliation et de pardon, au développement de la spiritualité, au règlement d’affaires familiales ou sociales, à tous les besoins d’ordre psychologique exprimés dans l’instant par la personne et dont le seul objectif est l’apaisement libératoire dans ses derniers instants de vie.

Alors que les solutions thérapeutiques proposées aux patients, souffrants depuis de longs mois parfois, les situaient dans un rôle passif de consommateurs de médicaments et dépendants de l’équipe médicale, l’expérience de l’hypnose orientée vers la solution, puis de l’autohypnose, leurs permet de participer ainsi activement au soulagement de leur souffrances physiques et psychologiques. Et de retrouver ainsi un certain contrôle sur leurs conditions de vie tout en lui donnant un sens, LEUR sens, infiniment respecté par le thérapeute accompagnant.

Le but de ce mémoire est de permettre à tout thérapeute ou praticien de l’hypnose, s’intéressant à l’accompagnement de la fin de vie, de disposer d’informations, tant sur le cadre réglementaire et le contexte d’intervention, que sur des résultats d’études et des enseignements de professionnels auxquels j’ai eu la chance d’avoir accès et reconnaissant l’hypnose comme un outil complémentaire efficace aux soins palliatifs. Fort de ces enseignements, ce mémoire aborde aussi le sujet clé de l’attitude du thérapeute et de l’anamnèse si spécifique au contexte de la fin de vie.

Elle doit en effet essentiellement s’attacher aux besoins de l’instant exprimés par la personne, aller à l’essentiel tout en s’adaptant pleinement à son état physique et psychologique et en tenant compte de son environnement social et familial – ces proches qu’il est en effet utile parfois d’accompagner car, en n’acceptant pas ou en acceptant trop vite la fin proche du patient, l’empêchent d’évoluer vers cette fin de vie en toute sérénité. Enfin, ce mémoire propose de traiter des limites et des évolutions optimistes possibles de cette pratique tout en proposant des exemples de séances, certaines vécues par des praticiens et d’autres imaginées par mes soins, permettant au lecteur de lui donner un éclairage plus concret.

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