L’hypnose comme outil thérapeutique dans le traitement du syndrome douloureux régional complexe

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par David Palma en 2018

L’hypnose comme outil thérapeutique dans le traitement du syndrome douloureux régional complexe

La diversité des appellations de cette maladie est le reflet de sa complexité : autrefois appelée syndrome de Sudeck, algodystrophie, algoneurodystrophie, cette pathologie a longtemps changé de nom au cours de l’Histoire.

La dénomination plus usitée actuellement, Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC), évoque bien la problématique douloureuse et le mécanisme complexe de la pathologie.

Le SDRC est de nos jours encore une énigme médicale. Il est impossible actuellement d’en décrire avec certitude les mécanismes et encore moins les causes. On ne peut qu’étudier les manifestations cliniques et ainsi proposer des traitements symptomatiques.

On sait aujourd’hui que cette affectation résulte d’un emballement du système nerveux sympathique, qu’elle a un fort impact sur la qualité de vie des patients, qu’elle est extrêmement limitante dans les activités de la vie quotidienne et que l’évolution est spontanément favorable dans une grande majorité des cas à environ 1 année. On sait également les fortes perturbations qu’elle cause dans le système nerveux (central et périphérique). Les neurosciences cliniques ont pu apporter de nouvelles
données et ainsi démontrer les impacts sur le système nerveux central, avec toutes les modifications du schéma corporel.

L’hypnose est déjà utilisée dans certains endroits du monde pour prendre en charge les SDRC. Actuellement, la plupart des praticiens confrontés à cette pathologie l’utilisent uniquement en hypnoanalgésie, alors qu’un énorme champ d’action est disponible.

L’imagerie motrice est une thérapie qui a fait ces preuves et qui vise à réorganiser la représentation que le cerveau a du corps, et ainsi impacter de manière positive les douleurs.

L’hypnose pourrait également être utilisée à plus grande échelle et de manière systématique dans ce domaine. L’hypnose peut être un outil permettant de faciliter le changement au niveau cortical et ainsi favoriser la guérison de ce syndrome. De ce fait, nous pourrions dépasser l’application uniquement symptomatique et agir sur le fond du problème de manière plus pertinente.

Les suggestions peuvent aller dans le sens de nouvelle connexions neuronales, peuvent redessiner, retracer les représentations corporelles. Cela en plus de la prise en charge symptomatique (douleur, chaleur, rougeur, sudation, …). De plus, une approche concernant des blocages et la kinésiophobie peuvent également être pertinent chez ces patients qui sont confrontés à cette maladie lourde de conséquences.

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