L’Hypnose au service de la douleur induite

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Sarah Formosa en 2017

L’Hypnose au service de la douleur induite

Au cours de ma formation professionnelle d’infirmière, promotion 2005-2008, j’ai réalisé un travail de fin d’étude en lien avec des situations de soins qui m’interpellaient. J’ai donc mis en avant une situation récurrente qui me gênait beaucoup concernant la relation soignant – soigné, à savoir : la douleur induite par les soins.

Ce travail d’élève infirmière m’a permis d’approfondir mes connaissances générales sur la physiologie de la douleur, ainsi que sur tous les éléments mis à disposition des professionnels de santé pour soulager les patients.

Cependant, il est ressorti de ce travail que la variante humaine est un facteur considérable dans cette problématique. Aussi, mes recherches m’ont permis de découvrir divers outils qui étaient utilisés en parallèle des traitements médicaux, outils agissants sur le plan psychologique lors des soins, pour soulager le patient et aider le soignant également à appréhender le soin différemment : l’hypnose en faisait partie.

Depuis j’ai travaillé en service, durant 2 ans. La contrainte du fonctionnement d’un établissement de soins limite beaucoup la bonne pratique de la profession et nous éloigne de ce qui nous est idéalement enseigné. Le soignant est limité dans le temps car il est sollicité par une logistique prenant une grande place dans le travail de l’infirmière. Le soin est souvent réalisé dans les conditions adaptées au fonctionnement de
l’établissement primant sur les besoins du patient. Or, le rôle infirmier est basé sur les besoins fondamentaux du patient (Virginia Henderson).

Ces méthodes décentrées du patient m’ont interrogée alors sur ma position en tant qu’infirmière. Pour moi, un fossé se creusait entre l’enseignement du « prendre soin d’un patient », et la réalité des pratiques qui me rendaient alors « infirme hier » de cet apprentissage.

En effet mon choix pour cette profession était vraiment d’aider et d’accompagner les personnes malades au mieux dans leur parcours de soins. La réalité résonnait vraiment en moi dans ce processus de soins : « sois niant ».

A la recherche d’un travail au plus proche de mon ressenti, j’ai pris le chemin de l’activité à domicile : en « libéral ». J’ai pu alors en toute liberté mettre en place une pratique des soins selon mon ressenti d’une relation soignant – soigné : le patient étant à sa place, c’est-à-dire le centre d’intérêt de mon travail, alors l’environnement s’y adapte et non l’inverse.

Malgré tout, cette douleur induite lors des soins, en libéral, est toujours présente, de manière différente, car de multiples facteurs entrent en jeu : le ressenti du patient, son histoire, ses croyances qui interagissent sur son seuil de tolérance face à la douleur. Je constate avoir encore du mal à pratiquer certains soins selon les réactions des patients.
Ma solution : explorer cet outil qu’est l’hypnose.

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