MALADIE DE PARKINSON ET HYPNOSE

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Céline Céline en 2020

MALADIE DE PARKINSON ET HYPNOSE

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative. Elle détruit massivement et progressivement les neurones dopaminergiques de l’encéphale, c’est à dire les neurones créant la dopamine.

Cette dopamine est un neurotransmetteur, une substance chimique permettant aux neurones de communiquer entre eux nos signaux nerveux. Par conséquent cette dopamine, progressivement détruite par la maladie de Parkinson, est un élément fondamental de notre système nerveux. Elle agit en effet sur nos mouvements, nos pensées et nos émotions.

L’encéphale est un élément complexe et unique. Une maladie touchant à l’encéphale est donc une maladie complexe. De plus chaque malade développe « sa » maladie de Parkinson, avec des apparitions et des évolutions de symptômes qui lui sont propres.

Contrairement aux idées reçues, avoir la maladie de Parkinson, ce n’est pas forcément avoir des tremblements (près de 40% des malades n’en ont pas). Les symptômes de cette maladie sont multiples, car elle touche le centre du système nerveux. Ils peuvent être synthétisés en 3 groupes,

· Symptômes physiques, touchant à la motricité ;
· Symptômes cognitifs, touchant à la raison ;
· Symptômes émotionnels, touchant aux ressentis.

Autre idée reçue, cette affection ne concerne pas que les personnes âgées. Elle est diagnostiquée en moyenne à 55 ans, avec des conséquences sociales pouvant être lourdes.

La complexité de la maladie de Parkinson en fait à ce jour une maladie incurable. De plus, ses traitements ne permettent pas de stopper l’apparition de nouveaux symptômes, ni même de freiner leurs évolutions. Ils ne permettent que de limiter les conséquences des symptômes.

Au-delà de désagréments multiples et variés pour la vie quotidienne (difficultés à marcher, tremblements, troubles digestifs, douleurs, perte de l’élocution, perte du sommeil, incontinence…), la maladie de Parkinson est en raison de ses caractéristiques (incurabilité, imprévisibilité et évolutivité) tout particulièrement éprouvante psychologiquement.

Ainsi, les témoignages de malades (conférences, émissions médicales, reportages…) font souvent ressortir comme bouleversement le plus difficile à surmonter, un trouble mental : la souffrance, la tristesse, la colère, la désillusion, le sentiment d’abandon et d’isolement, la honte du regard des autres (par leur ignorance, leur incompréhension ou leur malveillance)…

L’approche psychologique de la maladie de Parkinson est donc fondamentale pour,

 Mieux vivre la maladie ;
 Mieux gérer des symptômes qui ne sont pas physiques ;
 Mieux gérer des symptômes physiques, car directement sous l’influence de l’état psychologique de la personne malade.

La gestion du capital de dopamine est le centre de la réflexion sur la maladie de Parkinson, car la dopamine agit aussi bien au niveau des effets moteurs que des émotions. Ainsi l’optimisation de la gestion du capital en dopamine d’une personne, passe par sa capacité à diminuer la dopamine gâchée dans ses émotions négatives, pour les investir dans ses fonctions motrices et également non motrices.

Pour cette recherche d’équilibre psychologique, l’hypnose a, de fait, toute sa place dans l’accompagnement d’une personne ayant la maladie de Parkinson. Elle peut, en complément de la médecine, guider un sujet dans sa gestion émotionnelle, afin de mieux vivre son quotidien.

Céline CRÉPIN

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