L’Orthorexie, Un trouble sans diagnostic, l’hypnose comme solution

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Ariane FIESCHI en 2018

L’Orthorexie, Un trouble sans diagnostic, l’hypnose comme solution

L’orthorexie est-elle une réelle pathologie qui pourrait s’inscrire au DSM ou à un artefact médiatique qui a créé ses propres monstres ?

L’orthorexie est un concept récent difficile à classer mais dont la réalité n’est pas à nier si l’on en juge par le nombre de publications, émissions de télévision et de radio qui se penchent sur la question. En effet, on entend de plus en plus parler d’orthorexie, mais ce comportement alimentaire n’est à ce jour pas répertorié au DSM1 ou à la CIM 102 et son évocation même provoque de nombreuses polémiques.

« Manger juste » ou manger sain en serait la définition objective. Sauf que pratiqué avec excès, ce « manger juste » peut entraîner de nombreuses dérives.

Pour ceux qui le pratiquent, le « manger juste » s’inscrit avant tout dans un mode de vie qui va généralement au-delà de l’alimentation (on l’associe à des sports, une façon de consommer, l’appartenance à des communautés…). Il est plébiscité par ses pratiquants, voire revendiqué.
Mais, au-delà de cette recherche de la santé par une alimentation saine, rigoureuse voire rigoriste, il y a parfois isolement et souffrance, car les personnes souffrant d’orthorexie s’imposent des régimes et rituels exigeants, et parfois contreproductifs.

En effet l’orthorexie telle que définie et décrite par le peu de personnes qui s’y sont attaquées semble tenir tout à tour du comportement excessif, de la phobie, du trouble du comportement alimentaire (TCA). Elle tire parfois son existence de la présence chez le patient d’un ou plusieurs troubles/maladies déjà connus et répertoriés : anorexie, trouble obsessionnel compulsif (TOC), nosophobie, anxiété généralisée, hypochondrie, etc.

L’orthorexie : véritable trouble du comportement alimentaire ou symptôme d’autre chose ? Il ne sera peut-être pas possible de trancher. Mais face à la souffrance, l’enfermement et l’isolement progressif qui résultent de l’orthorexie, le médical et paramédical ont de bonnes raisons d’intervenir. L’hypnose est un outil thérapeutique adapté car le thérapeute n’a pas pour souci principal le diagnostic et donc de savoir s’il s’agit d’un trouble du comportement alimentaire, d’un TOC, de paranoïa ou autre…

En effet, à partir des émotions du patient, de ses valeurs motivationnelles identifiées par une anamnèse bien menée, le thérapeute aura assez d’éléments pour adapter sa séance au besoin du patient. L’hypnose présente, à ce titre, un double intérêt : mieux comprendre l’origine et les raisons de l’orthorexie (anamnèse), afin de comprendre de quoi l’orthorexie est éventuellement le symptôme.

Au-delà d’un symptôme, lorsque l’orthorexie est installée et isole l’individu, qu’elle est devenue un mode de vie, l’hypnose est aussi l’outil thérapeutique idéal car il permet grâce à l’importante palette de protocoles disponibles, de modifier rapidement le comportement excessif.

J’ai choisi de parler de l’orthorexie car ce comportement est à la frontière de nombreuses pathologies mais aussi, symptomatique d’une époque.

Je partirai d’abord du principe que l’orthorexie existe mais n’est pas toujours, et ne se limite pas, à un trouble du comportement alimentaire. Mon approche pour rédiger ce mémoire aura été la suivante : tâcher de comprendre de quoi l’orthorexie est la manifestation ou le symptôme et chercher à trouver des constantes à partir de mes recherches, mes entretiens et les témoignages que j’ai recueillis, de manière à proposer des séances adaptées à un phénomène encore méconnu.

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