Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.
Voici la synthèse du mémoire réalisé par Karine LANUIT en 2020
L’HYPNOSE ET LES VIOLENCES CONJUGALES ET PARENTALES
ABSTRACT
La violence conjugale et parentale aujourd’hui, de plus en plus mis au grand jour et
malheureusement laissant derrière cette violence beaucoup de victimes (femmes, enfants et
hommes) avec beaucoup de séquelles et des décès de femmes et d’enfants chaque année.
Cette violence est basée sur une domination de l’un par rapport à l’autre au sein du couple.
Souvent ces personnes ont subi pendant leur enfance, cette violence et une fois adulte la
« répète » un jour. Cela commence progressivement par des mots ou une gifle, qui revient de plus
en plus souvent pour le moindre petit problème. Un simple conflit peut se transformer en violences
conjugales.
Au niveau international, il commence à se mettre en place des textes de loi pour protéger la
femme et l’enfant contre la violence conjugale. Des structures sont mise en oeuvre pour venir en
aide à toutes ces personnes violentées. Elles sont à leur écoutes et leur apportent des solutions.
Par mes 17 interviews et témoignages, j’ai pu constater que la violence se dessinait sous
différentes formes :
– violences verbales,
– violences physiques,
– violences psychologiques,
– violences sexuelles, sexospécifiques,
– violences économiques, financières et administratives.
Malheureusement, l’hypnose n’est pas beaucoup mise en avant pour apporter une aide à
ces personnes, pour leur redonner une estime et une confiance en elles.
Pour ma part, je pense que l’hypnose serait un très bon outil pour toutes ces victimes en
complèment, avec le soutien de toutes les personnes qui sont mises à leur écoute : infirmiers,
psychologues, médecins, psychiatres, assistantes sociales (groupes de paroles qui commencent à
se mettre en place pour ces victimes). L’hypnose sera, en fait, un moyen beaucoup plus rapide
pour obtenir un meilleur résultat, retrouver un bon équilibre et soulager leurs maux. Par contre, elle
ne remplace, en aucun cas, l’avis d’un médecin ou d’un traitement médical.
Pendant ce mémoire, j’ai eu l’occasion de rencontrer des personnes qui m’ont fait
comprendre des choses, ce qui par la même occasion m’a ouvert les yeux sur certaines situations.
Ces personnes m’ont également ouvert des portes supplémentaires que j’aimerais bien explorer et
m’investir car j’ai vraiment envie d’aider, entre autres, ces victimes de violences conjugales et ces
enfants qui n’ont absolument rien demandé, de ce qu’ils leur arrivent…
J’ai également contacté Le Directeur de l’Association ARCEL de Saint Aubin des Châteaux
pour faire connaître l’auto-hypnose par l’intermédiaire de petits cours du soir et ensuite de les
diriger vers l’école d’ECH s’ils veulent approfondir l’hypnose… Monsieur LE GALL du Centre
Médico-Psychologique m’a demandé de revenir le voir pour présenter mon activité quand je serai
installée et m’a également dit «je suis aussi Secrétaire de la Santé Mentale France au niveau
Régional et de temps en temps, on fait un signe d’intervention ça peut être aussi un moment pour
vous présenter…..le jour où vous serez diplômée voilà, qui mieux que quelqu’un qui peut parler de
son expérience à des personnes qui vivent la même chose !». Après cet entretien qui a été un
électrochoc pour beaucoup de choses, ma vision de mon avenir a changé je ne vais pas m’arrêter
qu’aux patients de la Clinique non je veux aussi aider toutes ces victimes par éventuellement le
biais de ce Monsieur et de ces partenaires, j’ai plein d’idées en tête !!!
J’ai pu tester l’hypnose sur moi pour gérer mes douleurs qui étaient importantes et
améliorer mon bien-être. Oui, j’ai pu constater que l’hypnose apportait beaucoup pour moi mais
également, sur mon entourage et mes enfants, qui ont eu, malheureusement, une enfance très
difficile, tout comme moi (10 ans de violences conjugales et violences sur mineurs). Ma fille aînée
est l’exemple même que l’hypnose fonctionne. J’ai également commencé un travail sur moi-même
avec l’auto-hypnose dont je constate actuellement les bienfaits c’est pour cela que j’aimerais aider
les personnes qui auraient besoin de mon soutien et les accompagner à surmonter leurs
problèmes divers (stress, dépression, burn-in, burn-out, phobies, deuil, énurésie pour les enfants
comme mon fils jusqu’à 14 ans, traumatisé, traumatismes physiques et psychologiques) tous ces
problèmes que je connais très bien et je pourrai utiliser l’hypnose comme support pour les
personnes en mal-être…
Ce mémoire m’a apporté beaucoup sur un sujet qui était, pour moi, réglé et qui en fait ne
l’était pas. Il m’a fait me replonger dans une histoire, mon histoire, douloureuse. J’ai eu beaucoup
de mal à le faire, ça m’a apporté énormément de choses même si ça m’a remise dans une
situation très douloureuse et j’en sors encore plus vainqueur avec beaucoup de fatigue mais
contente de l’avoir fait. Je réalise la chance pour moi d’avoir connue l’hypnose et cette formation
pour m’en sortir et que toutes mes recherches m’ont permis de me conforter dans mon projet
d’apporter mon aide, mon accompagnement avec bienveillance et beaucoup d’empathie.
Ca m’a ouvert «l’esprit et beaucoup de portes ». Apporté ma pierre à l’édifice à tous ces
organismes à différents niveaux pour faire connaître l’auto-hypnose, l’hypnose, l’hypnothérapie et
le bien-être en soi…
Je pensais, dans un premier temps, apporter mes compétences au sein de la Clinique
Sainte Marie où j’ai, déjà proposé mon projet pour améliorer le bien-être au travail, optimiser la
qualité du travail et de ce fait éviter des arrêts à répétition (déprime, dépression, stress, burn-out)
ou des démissions (10 démissions en une année), cette dernière semblait intéressée. Et dans un
second temps, apporter mon aise aux patients pour la gestion de la douleur et stress (peur de
l’intervention, peur de l’aiguille de l’anesthésiste, peur de ne pas se réveiller etc…).
Le Clinique Sainte Marie a transformé une chambre en bureau au 2ème étage pour mon
installation en tant qu’hypnothérapeute.