L’hypnose et les souffrances engendrées par l’homophobie

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Hervé HOTOT en 2021

L’hypnose et les souffrances engendrées par l’homophobie

« Tu m’écoeures ».

C’est tout ce que la mère de Benoît a su dire lorsque son enfant lui a annoncé qu’il aimait les garçons. Dix jours plus tard, le fils indigne se retrouvait à la porte, avec ses 20 ans en bandoulière et ses affaires sur le palier. « Elle pensait que des amis m’hébergeraient, mais non, soupire le gamin. En réalité, je n’avais nulle part où dormir. » Après plusieurs mois de vagabondage et de mendicité, Benoît a échoué dans une association.

Cette histoire vécue – une parmi tant d’autres – témoigne de la violence psychologique, parfois accompagnée de violence physique, que peut subir un enfant, un(e) adolescent(e), un(e) adulte, lors de son « coming out ». Le rejet familial n’est malheureusement qu’un exemple. On constate bien d’autres formes d’homophobie, dans bien d’autres environnements, dont les conséquences sont toujours psychologiquement douloureuses, et parfois dramatiques. Les tentatives de suicide en raison d’actes homophobes liés à l’orientation sexuelle sont de 2 à 4 fois plus nombreuses pour les femmes, et de 5 à 10 fois plus nombreuses chez les hommes, que dans le reste de la population.

Alors que le nombre de régimes politiques réprouvant l’homosexualité recule dans le monde, alors qu’en France et dans de nombreux pays, les lois en faveur de l’égalité des individus quelle que soit leur orientation sexuelle sont renforcées, alors que les actes homophobes dans ces pays sont de plus en plus sanctionnés, paradoxalement le nombre de plaintes déposées, le nombre d’appels sur les numéros d’urgence des associations d’aide, pour des souffrances liées à des actes homophobes, augmentent année après année.

Dans la famille, mais aussi à l’école, dans l’entreprise, dans les lieux publics et dans les médias sociaux, il est important de comprendre la nature des actes homophobes subis par les personnes en recherche d’aide, afin de mieux appréhender la nature des souffrances qu’elles endurent, telles que : le sentiment de rejet, le besoin d’évitement, la fuite, la peur de l’avenir, la peur de communiquer, l’isolement et le repli sur soi, la honte, la culpabilité, la perte d’estime de soi, de confiance en soi, l’état anxieux ou dépressif, les comportements à risque, … ce sont autant de souffrances pour lesquelles l’hypnothérapie est un moyen de soulagement parfaitement adapté.

L’aide psychologique mise en place aujourd’hui est peu « diversifiée ». Elle est essentiellement assurée par des psychologues, parfois des psychanalystes ou des psychiatres, qui accompagnent les victimes par l’intermédiaire des associations d’aide. Il s’agit donc de thérapies plutôt longues, et par conséquent pas toujours adaptées, les personnes recueillies par ces associations effectuant généralement des séjours de courte durée.

L’hypnothérapie, en tant que thérapie brève, s’avère donc un moyen particulièrement adapté.

L’objectif de ce mémoire est de permettre au lecteur, après avoir développé les caractéristiques des actes homophobes, de mieux comprendre les types de comportements et de souffrances psychologiques généralement observés chez les personnes cherchant de l’aide, afin de proposer un accompagnement par l’hypnose.

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