L’hypnose et les maux de l’adolescence

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par VERONIQUE TRAVERT en 2020

L’hypnose et les maux de l’adolescence

Maman de deux jeunes filles nées en 2000 et 2002, je fus confrontée il y a quelques années à certains maux de l’adolescence.

Ma maman est décédée en mai 2014. Elle était très proche de mes filles. J’ai mal supporté sa disparition. L’année suivant son décès, j’étais présente sans y être vraiment. Comme j’étais mal dans ma peau, je m’occupais de mes filles sans réellement le faire. En résumé, j’étais différente, changée.

Mon aînée a développé un syndrome boulimique début d’année 2015.
Ressentant ce sentiment d’abandon (inconscient de ma part), elle s’est réfugiée dans la nourriture qu’elle s’achetait en cachette.

Lorsque j’ai pris conscience du problème, aidée par notre médecin traitant, nous sommes allées régulièrement toutes les deux chez la nutritionniste-endocrinologue. Ce docteur a su écouter ma fille, ne l’a jamais grondée parce qu’elle ne perdait pas de poids et parfois même en reprenait. Nous avions rendez-vous mensuellement pendant trois ans et désormais un rendez-vous de suivi une fois par semestre. Tous les kilos ont été perdus.

Ma seconde fille a, quant à elle, développé le syndrome de l’anorexie mentale courant 2016 et s’est ensuite scarifiée au cours du premier semestre 2017. Elle était en classe de 4ème lorsque cela a commencé. J’ai appris plus tard qu’elle avait été harcelée par deux filles de son âge.
J’ai appris qu’elle se scarifiait lors d’un appel téléphonique de sa professeure principale.

J’ai très mal réagi vis à vis de ma fille. Je l’ai disputée alors qu’elle était mal dans sa peau. Nous arrivions chez son grand-père maternel lorsque j’ai reçu l’appel; je lui ai demandée de lui montrer ses scarifications. J’ai eu peur de la perdre elle aussi mais n’ai pas réussi à lui dire à ce moment là. Un sentiment d’impuissance m’avait envahi : elle se scarifiait dans sa chambre à quelques pas de la mienne sans que je m’en doute un seul instant.

Me sentant perdue, j’ai emmené ma fille chez notre médecin généraliste. Nous y allions tous les mois dans un premier temps. A la demande du médecin, ma fille la rencontrait seule.
Jusqu’au jour où notre médecin nous a informé que ma fille devait être suivie par un
psychologue une fois par semaine et par un psychiatre une fois par mois pour prescription d’antidépresseur.
Voyant ma fille âgée de 15 ans à cette période, maigrir à vue d’oeil, notre médecin nous a rapidement orienté vers ces spécialistes sans toutefois me donner le choix.
Aucune information m’a été communiquée sur un éventuel recours possible aux médecines douces ou parallèles qui auraient pu aider ma fille à aller mieux sans prendre les antidépresseurs.

J’ai voulu traiter ce sujet afin de comprendre ce qui se passe dans la tête des adolescents lors de leur passage à l’acte et aussi aider les hypno-praticiens à mieux appréhender ce sujet.

Dans le monde actuel où nous vivons, les maux de l’adolescence ne cessent de croître. Cependant, ce sujet est rarement évoqué dans les médias.

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