L’hypnose et l’enfant non désiré

Une rencontre entre une mère et son bébé in utero

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Laurence Jondeau en 2019

L’hypnose peut-elle permettre la rencontre entre une mère et son enfant in utero ? Pour la mère qui n’arrive pas à se centrer sur l’enfant qu’elle porte, qui rejette cet enfant, qui n’arrive pas à l’aimer, cela permettrait de rencontrer ce bébé, de communiquer avec lui et ainsi d’augmenter les chances que des liens se créent dès la grossesse. Il s’agit ici de prévenir plutôt que de guérir.

Le lien d’attachement émotionnel entre une mère et son enfant in utéro et son impact sur le développement physique et psychique de l’enfant. Un sujet qui me touche. Mes recherches sur ce lien d’attachement m’ont amenée à la conclusion que ce sujet semble être tabou ; il reste confidentiel.

Toutefois, Thomas Verny, dans son livre « La vie secrète de l’enfant avant sa naissance », en 1984, a effectué des recherches et a émis des hypothèses.

Et pourtant, Léonard de Vinci écrivait déjà au 15-ème siècle : « Une même âme gouverne les deux corps … les choses que désirent la mère s’impriment souvent sur l’enfant qu’elle porte au moment où elle les désire… Tout vouloir, désir suprême ou crainte de la mère, ou toute douleur de son esprit atteignent plus puissamment l’enfant car il est fréquent qu’il en meure »

Un sujet particulièrement tabou dans le contexte actuel, car il s’invite dans les débats sur la Gestation Pour Autrui (GPA). N’y a-t-il pas également une difficulté de faire porter toute la responsabilité sur les mères, et de les culpabiliser, alors qu’elles ont déjà la charge d’apporter au bébé tous ces besoins physiologiques ? Y rajouter les besoins psychologiques, émotionnels, feraient porter trop de choses sur les épaules des futures mères.

Quoiqu’il en soit, le sujet est intéressant et complexe ; l’apport de l’hypnose est prometteur, et ouvre le champ des possibles en matière de prévention. Réalise-t-on que près de huit milliards ont été dépensés en 2017 pour l’aide sociale à l’enfance ?

L’enjeu de l’hypnose est multiple :

  • Réinvestir l’enfant pour ce qu’il est, et éviter que les choses ne s’enkystent une fois que l’enfant est né. S’approprier son enfant et l’accepter tel qu’il est.
  • Rendre concret le bébé in utéro, l’attendre non pas seulement physiquement mais aussi psychiquement.
  • Devenir parent dès la grossesse.
  • Faire prendre conscience à la maman, avec subtilité, de l’importance vitale de ce lien.

 

Pour répondre à ces objectifs, je propose un protocole en six étapes, qui utilise les différents outils enseignés par l’Ecole Centrale d’Hypnose (ECH).

 

J’ai l’intention de poursuivre ce sujet dans les mois qui viennent, en développant un partenariat avec les professionnels de la périnatalité, afin de mettre en place un programme de prévention et de suivi thérapeutique pour chaque mère repérée « à risque » lors de l’entretien du troisième mois de grossesse.

 

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