L’hypnose et la phobie de l’avion

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Karine Israël en 2017

L’hypnose et la phobie de l’avion

Il faut savoir qu’environ 10% de la population souffre de l’aviophobie et que les professionnels sont très sollicités en ce sens.

Guérir d’une phobie, est-ce possible ? Peut-on l’appréhender seul ou avec l’aide d’un thérapeute ?

Peut-on guérir de la phobie de l’avion par l’hypnose ?

L’anamnèse, synonyme de voyage au plus profond de notre mémoire, est l’étape-clé dans la phase de découverte de l’élément déclencheur de la phobie, et plus précisément celle de l’avion, sujet de ce mémoire.

La recherche de la cause de la phobie requerra une somme considérable d’énergie chez le patient. Ce qui angoisse le plus l’Homme est la peur de la perte de contrôle de sa vie ou d’une situation X. C’est ce qui peut se passer lors d’une séance d’hypnose durant laquelle le phobique pourrait se croire « à la merci » du thérapeute. D’une certaine manière, vaincre ses peurs est la même démarche que celle de la personne qui fait son deuil. En effet, la perte est présente, même si à nos yeux cette perte est une bonne chose.

L’élément le plus important lors d’une séance d’hypnose est tout d’abord d’apprendre au patient le lâcher-prise. Celui-ci peut prendre des formes multiples : changer son point de vue ainsi que ses émotions, avoir la possibilité de se dissocier. Mais également, le thérapeute devra apprendre au phobique l’auto-hypnose en insistant sur le fait que le changement ne s’effectue pas seulement durant les séances de thérapie mais aussi et
surtout dans le quotidien, donc sans la présence du thérapeute. Le patient doit avoir foi en sa capacité d’auto-apprentissage.

La phobie est souvent associée à une image négative par celui qui en souffre ; la tâche du thérapeute sera de la remplacer par une image à connotation joyeuse et positive. Lors de la séance d’hypnose, l’autre élément primordial est de bien faire comprendre au phobique que nous allons actionner le mécanisme de dissociation : le patient aura la
possibilité de gérer les scènes aigues de sa phobie grâce à une table de contrôle (mixage). Durant la séance que l’on peut assimiler à la projection d’un film, le patient sera dans un premier temps spectateur d’un épisode vécu durant sa phobie puis en deviendra l’acteur dans un second temps.

Le thérapeute doit rester vigilant car il peut être confronté à des patients tricheurs, passifs pour lesquels un abandon de thérapie s’imposera.

Quoi qu’il en soit, nous ne devons absolument pas perdre de vue que les peurs, angoisses, stress, phobies sont également des lanceurs d’alerte, des chiens de garde.
De plus, le thérapeute ne doit pas être considéré comme un magicien ni l’hypnose comme une baguette magique.

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