Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.
Voici la synthèse du mémoire réalisé par Valentine DUMAS en 2018
La peur anticipatoire et l’Hypnose
Cerveau archaïque, cerveau de babouin, crocodile, quelle que soit l’appellation, nous
n’échappons pas à nos comportements archaïques !
Peur, colère, inhibition, en un mot : émotions viscérales sont là pour nous rappeler que nous
avons des besoins fondamentaux à respecter, et parmi eux : le besoin d’Être.
Quand nous l’ignorons, naissent le stress et la maladie, qui vont servir en quelque sorte de
rappel à soi-même.
L’hypnose, par l’état de conscience particulier qu’elle provoque, va nous permettre de prendre
conscience de toutes les fausses croyances, de tous les sabotages inconscients installés au fil
de notre vécu, voire des générations qui nous ont précédés.
Ensuite, autant qu’il est utile de le faire, elle nous donne les outils pour nettoyer en profondeur
les émotions, les blessures, les traumas mis en place. Elle permet de nous connecter à notre
Enfant Intérieur afin de le réconforter, de le rassurer, de faire baisser la Peur, de la rationaliser.
L’usage de métaphores appropriées va permettre à l’inconscient d’intégrer que cette peur
anticipatoire de subir la violence ou le rejet venant de l’Autre est dépassée, qu’elle est même
devenue sclérosante et nous empêche de respecter nos propres besoins, créant ainsi
frustration et mal-Être là où nous souhaiterions simplement Être !
L’hypnose est à la fois un outil de changement, car elle permet de reprogrammer, reconstruire
différemment les fonctionnements devenus toxiques ou obsolètes ; et elle est en même temps
un outil d’accompagnement quotidien, qui de manière active peut nous aider à apprivoiser nos
réactions viscérales (qui sont seulement des moyens de défense) avant qu’elles ne nous
dirigent.
Le fait d’établir une collaboration, une symbiose avec l’inconscient peut nous permettre
d’identifier la logique de ce fonctionnement et de le déjouer avant de nous rendre malade.
L’auto-hypnose est une occasion de créer un espace intérieur dans lequel nous pouvons
régulièrement venir remplir nos manques, nourrir nos besoins intimes d’Être, d’Amour, de
Reconnaissance, d’Identité, de telle façon que nous puissions cesser d’attendre que l’Autre le
fasse pour nous et ainsi sortir de la Peur anticipatoire – ou du moins la tenir à distance
respectueuse !
Les limites de l’hypnose – et les limites de la thérapie en général, se rencontrent quand le
client refuse ou cesse de travailler sur lui et attend toutes les solutions du hypnothérapeute… en un
mot attend que l’Autre comble son besoin. Le hypnothérapeute (et son égo) devrait, dans son intérêt
et celui de son client, bien garder à l’esprit qu’il n’est qu’un instrument et que le soulagement
durable du client passera avant tout par l’autonomisation.