Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.
Voici la synthèse du mémoire réalisé par Geraldine LACOUR en 2018
Hypnothérapie et Dépression Post Partum
Désirer être enceinte, bien vivre sa grossesse, accoucher ‘normalement’ et se retrouver avec
un adorable bébé dans les bras, voici globalement ce que chaque jeune femme imagine et
souhaite quand vient le temps de penser à être maman… Ces femmes sont bien souvent
loin d’imaginer que ça ne se passera pas du tout comme ça, et que si pour la majorité elles
aborderont cette nouvelle vie positivement, pour 13% d’entre elles ce sera la chute dans la
dépression post-partum. Nous sommes ici loin des quelques jours qui suivent la naissance et
qui s’appellent le Baby Blues, petite déprime passagère qui partira comme elle est venue.
Il est important de distinguer quelle est la différence entre Baby Blues et ce qui caractérise la
dépression post-partum (DPP), quels en sont les facteurs de risques et les conséquences.
Les traitements existent bien sûr, mais la DPP est une maladie mal diagnostiquée et encore
peu reconnue, ce qui ne facilite pas les choses. Nous verrons que la place de l’hypnose n’est
pas une évidence quant au traitement de la DPP installée, alors qu’elle est présente et
fortement en développement dans ce que l’on appelle l’hypnose périnatale (pendant la
grossesse et pour la préparation à l’accouchement) et qu’elle joue ainsi un rôle de prévention
indéniable à la DPP. Nous pourrons alors nous intéresser à la façon dont il est possible de
surmonter la DPP grâce à l’hypnothérapie. Au delà du traitement des différents symptômes
que peut présenter la jeune maman, nous verrons qu’il est essentiel qu’elle se penche, à
cette étape majeure de sa vie, vers une meilleure connaissance d’elle même et qu’elle
engage un travail sur elle afin de franchir les obstacles qui entravent la naissance de sa
nouvelle identité de mère. C’est cette notion de naissance de la psyché maternelle qui
servira de fil conducteur aux différentes séances qui permettront à ces femmes de sortir de
leur souffrance et de trouver leur place (auprès de leur bébé, de leur famille…).
La naissance du bébé va faire resurgir chez elles leurs fantasmes, leurs espoirs et leurs
peurs… ainsi que leurs propres souvenirs d’enfance et ceux-ci en entrant en scène, vont
plus ou moins influencer, perturber le développement de la mère en devenir, entraver la
naissance de la psyché maternelle.
Grâce à l’hypnose associée à un travail de psychothérapie, la jeune mère va pouvoir
progressivement se libérer, par la parole d’abord, puis selon son histoire personnelle, en
allant dénouer ce qui entrave les différentes étapes de l’intégration de son nouveau rôle, de
l’acceptation de sa nouvelle place… car tous ces symptômes qui définissent la DPP sont
autant d’obstacles qui empêchent la jeune maman d’aller vers un seul but : se sentir mère,
intégrer et accepter cette nouvelle facette d’elle même.
Le détail de la séance du cas de Gaëlle illustre bien une des étapes souvent nécessaire pour
sortir de la dépression post-partum : le deuil de la mère parfaite.