Hypnose et maladie de Creutzfeldt -Jakob

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir Hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Sophie Jiménez en 2017

Hypnose et maladie de Creutzfeldt -Jakob

La maladie de Creutzfeldt-Jakob est une maladie neurodégénérative* qui se traduit par une démence ( Définition d’Esquirol : Diminution irréversible des facultés intellectuelles. C’est une altération de la mémoire, de la pensée abstraite, du jugement et de la personnalité).

Les premiers cas ont été décrits par Creutzfeldt en 1920 et Jakob en 1921.
La maladie de Creuzfeldt-Jakob ( MCJ*) est la forme la plus fréquente des maladies à prions* chez l’homme.

C’est une maladie rare, certes, mais on compte encore entre 100 et 150 cas par an en France selon l’Institut de Veille Sanitaire ( InVS). Il ne s’agit pas de cas de contamination alimentaire : en France , on ne recense quasiment plus ce type de cas depuis 2009. Il existe 3 formes de la MCJ : sporadique* , héréditaire* et acquise* .

Dans la très grande majorité des cas ( plus de 85%), la maladie est sporadique et survient de manière apparemment aléatoire.

Elle peut se déclarer spontanément et de manière totalement isolée sur toute personne entre 45 et 75 ans (pic à 60 ans). Aucun facteur de risque pouvant expliquer l’ensemble des cas n’a été mis en évidence .

Dans 15% des cas, elle est d’origine génétique* et associée à des mutations dans le gène de la protéine* prion.

Elle est enfin rarement acquise lors de procédures médicales ou d’exposition à des tissus infectés par l’agent de l’encéphalopathie spongiforme bovine (plus communément appelée “maladie de la vache folle”). Dans ce mémoire, c’est la forme sporadique que je vais aborder.
La MCJ est une maladie neurodégénérative, ce qui veut dire qu’il s’agit d’une maladie d’évolution progressive qui touche le cerveau.

Son évolution est très rapide, 6 mois en moyenne et fatale en l’absence de traitement efficace à ce jour. Il peut arriver, mais très rarement, que la survie soit de quelques années . En général, tout commence par une dégradation rapide de l’état intellectuel avec des troubles de la mémoire, une altération du raisonnement qui interviennent par à-coups avec
une alternance entre des périodes de conscience et des périodes de démence…
Après quelques semaines, des troubles de l’équilibre, des difficultés de coordination apparaissent. La démence prend alors le pas sur la conscience.

Suivent des troubles visuels, des raideurs des membres, puis des myoclonies* (contractions brutales des muscles), et même de l’incontinence. A cela se rajoute tout au long de l’évolution de la maladie, des phases d’anxiété voire de crises d’angoisse.
A la fin de la maladie, le patient ne peut plus ni communiquer avec son environnement, ni bouger : c’est ce qu’on appelle le mutisme akinétique*. Et l’évolution est très rapide. La majorité des malades meurt six mois après l’apparition des premiers symptômes.
Pour diagnostiquer la maladie, en plus de l’observation clinique, une Imagerie à Résonance Magnétique (IRM*), un EléctroencéphaloGramme (EEG*) et une ponction lombaire (P.L*) recherchant la présence d’une protéine particulière dans le liquide céphalorachidien sont réalisés.

A l’IRM , on retrouve des hypersignaux situés dans les noyaux gris centraux ou les cortex cérébraux ou cérébelleux, et l’ EEG présente un tracé ralenti. Malheureusement, du fait de la rareté de cette maladie, son diagnostic est souvent très tardif. Et comme on ne sait pas la soigner, et que l’état du malade se dégrade très vite, c’est très éprouvant pour l’entourage.

J’ai decidé de prendre pour sujet la MCJ sous sa forme sporadique comme thème de mon mémoire car ma mère a été diagnostiquée par cette maladie en Juin 2018 .

Ayant à la fois la casquette d’infirmière, de fille et d’élève à l’Ecole Centrale d’Hypnose (ECH), mon intention et mon implication s’en sont trouvées davantage renforcées .

Etant à cette époque au beau milieu de mon année d’apprentissage à l’ECH, cela a été comme une évidence pour moi de mettre en avant les apports de l’hypnothérapie dans cette maladie .

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