Hypnose et Dyslexie

Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.

Voici la synthèse du mémoire réalisé par Karine Gabay en 2018

Hypnose et Dyslexie

L’hypnose peut-elle être une nouvelle piste de rééducation du traitement des troubles liés à la dyslexie ?

La dyslexie est un phénomène majeur et complexe. Elle est caractérisée par des difficultés scolaires dans l’apprentissage du langage afin de lire, écrire et s’exprimer. Ces difficultés peuvent aussi concerner les mathématiques. Ce dysfonctionnement atteint un nombre significatif d’enfants en âge scolaire. En effet selon l’INSERM, 5 à 10 % de la population est diagnostiquée Dys(1), soit un élève par classe.

L’analyse et le traitement des nombreuses informations à acquérir nécessitent des efforts importants et fastidieux pour l’enfant avec un parcours scolaire parsemé de difficultés qui pèsent parfois comme un handicap. Le dépistage puis la prise en charge de ces troubles de rééducation sont pratiqués par des orthophonistes. Ces derniers sont souvent surchargés et les listes d’attentes peuvent atteindre jusqu’à deux ans. Pendant cette attente l’enfant se marginalise et se construit dans la souffrance de ses difficultés, dans l’incompréhension de sa différence et du regard de l’autre.

Le traitement cérébral de l’information par l’utilisation de l’hypnose pourrait être envisagé pour la rééducation de ces troubles. Aujourd’hui l’hypnose s’est démocratisée et se développe de plus en plus dans différents domaines en agissant sur la psyché, le corps et le cerveau. Cette pratique s’utilise dans les hôpitaux entre autre pour les anesthésies et le traitement de la douleur.

Si l’on considère que la transe hypnotique consiste à passer de l’hémisphère gauche à l’hémisphère droit et que la dyslexie est en partie un problème de communication entre les deux hémisphères alors, l’hypnose pourrait être un atout pour la dyslexie. L’hypnose permettrait d’agir au niveau du cerveau, à l’origine de la pathologie, au niveau comportemental par le traitement des symptômes et sur les troubles psychologiques.
Je suis moi-même dyslexique, si cela m’était possible je traiterais seulement certains de mes troubles et je conserverais ma dyslexie avec mes chemins neuronaux différents qui font de moi ce que je suis. La dyslexie m’a permis de développer mon intuition et mes neurones miroirs qui sont aujourd’hui une aide précieuse dans mon métier.

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