Les élèves de l’ECH en formation pour Devenir hypnothérapeutes réalisent un mémoire de fin de formation sur une thématique qu’ils ont choisie.
Voici la synthèse du mémoire réalisé par Stephane BOSCH en 2018
De la céphalée à la migraine, itinéraire quotidien de l’acceptation au changement.
D’après l’OMS le mal de tête le plus fréquent pour les adultes est la «céphalée de
tension» (les neurologues ont défini 150 catégories différentes de maux de tête) alors que
c’est la migraine qui est la plus fréquente chez les enfants (surtout chez les garçons). Chez
l’enfant, c’est durant la période scolaire du passage au collège, là où l’adaptation est la plus
importante que l’on trouve le plus d’enfants migraineux.
D’autres forme de douleur ne seront pas traitées ici, car rares, ce sont les névralgies
du trijumeau, l’algie vasculaire ou encore la maladie de Horton.
Actuellement la médecine traite les migraines avec un traitement de fond et un
traitement supplémentaire en cas de crise. Une crise chez le migraineux dure entre quelques
heures et…quelques jours, si bien que le traitement de la migraine est également fait dans
les services contre la douleur des hôpitaux.
L’abus de médicaments est d’ailleurs l’écueil principal puisqu’il est responsable à lui
seul d’un pourcentage non négligeable de maux de tête répétitifs voir quotidiens et
nécessitent ensuite une hospitalisation pour le sevrage médicamenteux.
Identifier dès le début une céphalée d’une migraine rouge ou d’une migraine blanche
est important dès l’anamnèse car les causes physiologiques sont différents suivant ces trois
cas et devront être suivis de façon différentes surtout au niveau des métaphores.
Enfin,un autre facteur commun identifié est le stress. Il conviendra donc de traiter ce
terreau commun aux céphalés et aux migraines sur une première séance car il est fréquent
qu’une céphalée de tension persiste entre deux crises migraineuses. Le but de cette séance
commune sera de monter le seuil de déclenchement dû au stress afin de supprimer les
De la Céphalée à la Migraine, itinéraire quotidien de l’acceptation au changement
accès les moins virulents et de montrer au client que le changement est en cours.
Les céphalées de tension sont liées au stress,aux contractures musculaires et
aux nerfs, alors que la migraine est une maladie liée à la circulation et aux vaisseaux et a
également une cause héréditaire. Cependant, l’élément déclencheur principal semble être
dans la majeur partie des cas une trop grande susceptibilité à l’environnement et surtout au
changements, qu’ils soient considérés comme négatifs…ou même positifs par le migraineux.
Pour être utilisée, l’hypnose devra donc apporter au client une autre image que celle
qu’il a du changement. Elle devra mettre en place un processus d’acceptation du
changement et l’anamnèse, définir chez chaque client les éléments négatifs que le client
associe au changement et aux imprévus.
L’hypnose propose entre autre l’auto-hypnose, que le client peut s’approprier et
utiliser seul très facilement…à condition que son esprit et sa volonté soient disposés à le
laisser faire. Ce qui peut être extrêmement difficile à faire. En effet une trop grande
sensibilité aux stimulus entraîne le sujet très souvent à être tributaire de l’orage émotionnel
qui le domine en permanence et plus particulièrement au moment de la crise migraineuse.
Pour pouvoir utiliser l’auto-hypnose, le sujet devra donc avoir un outil supplémentaire
capable de briser le déferlement de ses pensées. C’est là le principale but de la première
séance.
Au cours de(s) la (les) séance(s) suivantes,il faudra remédier aux autres facteurs
propice aux céphalées et aux migraines. Ces facteurs sont multiples (anxiété, dépression,
angoisse, déprime, et même surpoids). Pour ce faire, l’anamnèse de la première séance
sera capitale pour réaliser une bonne première séance capable d’atteindre les objectifs et
aussi de préparer la deuxième séance.
Heureusement, les migraineux étant en moyenne plus sensibles que les autres ils
sont également plus réceptifs à l’hypnose.
Les céphalées ou les migraines seraient elles ni plus ni moins qu’une alerte
pour « lâcher prise » ? Alerte qui se traduirait chez les personnes atteintes avec le besoin
d’être dans l’obscurité, rester allongé dans une pièce silencieuse…si les symptômes
devenaient la source du remède ?